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  INFORMATIONS SANITAIRES

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En nous appuyant sur le Guide des bonnes pratiques du piercing, édité par l'Assistance Publique des Hôpitaux de Paris, sous la direction du Dr Guiard-Schmid, nous avons rédigé un document d'information.

Nous avons décidé de vous en faire profiter via ce site, afin que, où que vous soyez, vous puissiez être à même de choisir le bon studio.

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L'ACTE DE PIERCING

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Le piercing se définit comme une pratique de modification corporelle, à visée esthétique, qui nécessite de percer la peau ou les muqueuses, à l'aide d'une aiguille, afin de mettre en place de façon durable un bijou. Cette effraction, cutanée ou muqueuse, constitue une porte d'entrée potentielle pour des agents infectieux, au moment de la réalisation du geste, mais également durant la période de cicatrisation qui s'ensuit. La pratique du piercing nécessite donc qu'un certain nombre de précautions soient prises pour limiter ces risques.

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LES CONDITIONS DE RÉALISATION

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Les locaux destinés à la pose de piercings doivent être aménagés comme suit :

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  • une salle d'accueil

  • une salle pour la réalisation du geste

  • une salle de nettoyage et décontamination (dite partie sale)

  • une salle de stérilisation (dite partie propre)

 

Ces quatre salles doivent être séparées les unes des autres si l'on veut respecter les protocoles d'hygiène nécessaires à la pose d'un piercing. En effet, en aucun cas il ne peut y avoir croisement entre matériel propre et matériel souillé. La salle réservée aux actes doit être nettoyée/ aseptisée entre chaque client. Tous les instruments utilisés (y compris aiguilles et bijoux) doivent être conditionnés sous emballage stérile individuel. Ces aiguilles doivent être à usage unique, et jetées, dès la fin du geste, dans un container prévu à cet effet.

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La personne pratiquant la pose doit être propre, les ongles courts et sans vernis, les cheveux maintenus, sans bijoux sur les mains et avant-bras, et doit porter une blouse professionnelle, un masque et des gants tout au long du processus (bien sûr, ces derniers doivent être stériles pour la pose).

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POURQUOI DES RISQUES INFECTIEUX?

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La peau et le revêtement des muqueuses constituent une première barrière, et la plus efficace, contre les bactéries, virus et parasites qui peuplent notre environnement. Lors de l'effraction, comme au cours du processus de cicatrisation, la pénétration de microbes peut entraîner une infection locale, pouvant devenir grave si elle se dissémine secondairement dans l'organisme.

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QUELS SONT LES RISQUES?

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Les infections les plus courantes sont dûes à des bactéries. Elles mettent surtout en jeu les streptocoques, les staphylocoques et parfois les pseudomonas. Les infections dûes à des virus sont également possibles, bien qu'extrêmement rares.

Cependant, les données scientifiques disponibles sont peu nombreuses, et le risque de transmission est mal évalué pour les virus des hépatites B et C (VHB, VHC), et encore moins pour celui du sida (VIH). Des infections dûes à des micro-organismes sont aussi probables, comme le virus herpès ou le papillomavirus (responsable des verrues).

Néanmoins, parmi les complications décrites dans le piercing, les infections par bactéries dominent largement en fréquence.

Ce ne sont toutefois pas les seuls risques possibles. Des réactions allergiques (matériau d'implantation, produits utilisés après pose) et des cicatrisations pathologiques peuvent encore survenir. Des complications plus spécifiques, et aussi beaucoup plus rares, sont possibles: fracture dentaire, perte de sensibilité, délabrement tissulaire, rejet.

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LES PERSONNES A RISQUES

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De nombreuses maladies chroniques sont connues pour affecter les défenses immunitaires de l'organisme, et favoriser ainsi la survenue d'infections. C'est le cas des cancers, de certaines maladies du sang, du diabète, du VIH, ou de certaines maladies génétiques. Par ailleurs, l'utilisation de certains médicaments peut entraîner une baisse des capacités de défense de l'organisme (corticoïdes, anti-inflammatoires non stéroïdiens, anti-dépresseurs). Les maladies chroniques de la peau parmi lesquelles l'eczema est la plus fréquente, ainsi que les infections dentaires, de la bouche, de la gorge ou des parties génitales, peuvent tenir lieu de contre-indication au geste.

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Enfin, la grossesse et l'allaitement empêchent de recevoir des piercings, dans un souci de protection de l'enfant à naître.

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Pour conclure, il reste préférable de demander conseil à son médecin traitant en cas de doute. Le pierceur peut se réserver le droit de demander une attestation médicale l'autorisant à pratiquer l'acte. Il est aussi en droit de refuser d'accomplir un geste qu'il jugerait inapproprié.

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